mercredi 30 juillet 2008

Bouennosse Aéresse

C'est l'hiver a Buenos Aires ! Le vrai, pas la tiedeure bresilienne qui rappelait le printemps parisien. Non, la ca rappelle plutot un Octobre/Novembre parisien !! 12-15 degres, quoi. Et moins le soir. Brrrr. En plus le ciel est gris :(

Maradona

Voila sans doute la ville la moins depaysante d'Amerique du Sud. On se croirait a Paris, ou mieux, a Barcelone. Et je parle pas que du temps. Avec ses petites rues bordees de platanes la ville ressemble a ce qu'on connait. Pareil pour les gens, les fringues, les voitures, etc..

Quand a la population elle est encore moins metissee qu'a Paris. Sont tous blancs ! De temps en temps un Peruvien ou un Bolivien, je sais pas mais tres typé quoi, vous rappelle qu'on est pas loin de ces pays la. Sinon on se laisserait aller a l'oublier.

Sauf que la vie est pas chere la pour le coup, bien moins qu'a Rio ou Sao Paulo (mais plus qu'a Bangkok). Si j'ai bien compris c'est a cause de la devaluation du Pesos en 2001.

En particulier la bouffe est pas chere, et la bouffe ici c'est beaucoup de viande, notamment du boeuf. Moi qui suis un carnivore, ca tombe bien ! Je me fais une cure de boeuf et de vin rouge (argentin ou chilien, super pas cher et correct), 2 produits de luxe en Thailande.

Je devais voir un contact pro a Buenos Aires, une societe avec laquelle on travaille. Ils sont bases en Espagne, au Chili et en Argentine, mais cette personne en particulier partage normalement son temps entre Argentine et Chili. Malheureusement elle est partie en Espagne et reste plus longtemps que prevu. C'est ce qu'on pourrait appeler se croiser...

La photo en haut a droite (cliquez pour agrandir) vaut son pesant de cacahouetes : un poster de Maradona datant de 1981 !!!. L'Argentine met beaucoup en avant ses quelques heros : Maradona, Fangio, Evita, Borges... Tiens, et savez vous quel personnage de BD est argentin ? Une carte postale au premier qui trouve ;)

lundi 28 juillet 2008

Le “Favela Tour”

Il y a bien une Favela au dessus de mon hotel et j’ai vraiment visité une Favela, mais pas celle-la, et pas dans les conditions de mes deux precedents posts (qui m’ont ete inspires par les commentaires “fais pas ci, fais attention a ca”, oui je sais je suis un sale gosse :) ).
La preuve en image

Favela Tour c’est une organisation qui propose de visiter une Favela et je me suis dit que c’était un truc a faire. Quand je traverse des quartiers glauques et miserables de Bangkok je me dis souvent qu’on devrait montrer ca aussi aux touristes. La Thailande c’est pas que des temples et des belles plages malheureusement.

J’ai hesite un peu au debut car j’avais peur que ce soit un truc un peu voyeuriste ou un tour a la con, mais je me suis renseigne et ca avait l’air pas mal : le tour se fait en van de maximum 9 personnes, et pas en bus de 50 personnes, l’organisation a des projets sociaux dans la Favela (en l’occurrence une ecole) et investit donc une partie des revenus generes par les visites dans les projets.

La visite se fait sur une demi journee, matin ou apres midi. J’ai pris apres midi, c’est les vacances, quand meme :)

On visite 2 Favelas en fait, Rocinha, la plus grande Favela de Rio, 60 000 habitants officiellement, mais le triple officieusement, et une autre plus petite de 3 ou 4000 habitants, celle dans laquelle l’organisation a son projet.

C’est pas Disney Land, l’organisation a l’autorisation du gang qui gere la Favela pour y emmener des touristes, mais dans certains coins il est clairement interdit de prendre des photos. Notamment dans le coin ou les moto-taxis attendent leurs clients pour les emmener un peu partout dans la Favela. Beaucoup de ces moto-taxis servent aussi d’hommes de main pour les gangs et ne tiennent pas a avoir leur photo sur le web dans la rubrique « Dangereuse Favela du Bresil ».

Quand j’ai visite il y avait en fait 2 vans, mais qui ne faisaient pas le meme parcours au meme moment. Des touristes plutôt jeunes et europeens, mais aussi un couple de retraités americains. Le monsieur devait avoir 70 ans bien tassés et quand on a crapahuté dans les petites allees, sous le soleil, ca a inevitablement declenché chez moi le « syndrome de l’Ile de Pâques ». Heureusement tout s’est bien passé pour lui. Et donc pour moi :)

La Favela Rocinha est en fait une ville dans la ville. Une seule rue la traverse, les maisons sont des especes de cagibies en brique posés les uns sur les autres, les allées sont en fait les espaces laissés entre les maisons, parfois on ne tient meme pas debout, certaines maisons sont sous terre, etc. Bref c’est l’anarchie la plus totale dans l’urbanisme, mais il y a des transports en commun, des banques, des magasins, une radio locale… Y a meme eu un Mc Do mais il a fermé depuis. Son concurrent, une chaine de hamburgers locale, est reste.

C’est une « communauté » organisée dans laquelle il y a meme deux petites stations de police, mais tout le monde sait que c’est le gang local qui fait la loi. Visiblement la loi est simple : fais ton business (legal !) et occupe toi de tes affaires, ne parle pas aux flics, on s’occupe de ta securité, les problemes se reglent au sein de la communauté.

On est loin des bidons villes de Thailande qui ne sont que des « logements », mais dans les 2 cas l’insalubrité et les difficiles conditions de vie sont quand meme un peu comparables. Et l’equipement en télés est impressionant. Tout le monde se raccorde a l’electricité sur l’eclairage public (comme en Thailande) et il y a meme des lignes internet haut debit !!!

Ca reste un endroit super glauqe, infesté par la drogue, l’alcool (l’alcool de sucre de cane, dont on fait la caipirinha, mais qu’ils boivent pur) et la violence. Sauf que le gang fait tout pour que la police ne vienne pas trop souvent et fait donc regner l’ordre. On dit que le plus gros risque pour un touriste qui se balladerait dans une Favela c’est d’etre emmerdé par les flics qui pensent qu’on vient chercher de la drogue et qui sont tellement corrompus qu’ils vont essayer de vous prendre du pognon d’une manière ou d’une autre.

Les Favelas sont dans les villes. Celle-ci est a quelques centaines de metres seulement de l’ecole privee la plus chere de Rio, une ecole a 1500$ par mois ! Les habitants des Favelas sont la ou ils sont pour etre a proximite de leur lieu de travail : les banlieues riches, les centres commerciaux, les coins touristiques…

Les Favelas sont en haut des collines alors que les belles résidences sont en bas, dans les plaines ou au bord de la mer. C’est le paradoxe de Rio : les pauvres ont la plus belle vue !

L’autre Favela est simplement un ensemble d’habitations avec quelques bars et commerces, mais rien a voir avec la premiere. A coté se trouve l’ecole financée par Favela Tour et par un organisme italien. Les gamins des Favelas (certains) vont a l’ecole publique, mais au Bresil l’ecole fonctionne en demi-journees : on y va soit le matin, soit l’apres-midi. L’autre demi journee est consacrée, pour les gamins des classes moyennes et aisees, aux activites sportives et culturelles. Pour les gamins des Favelas, elle est souvent consacrée a travailler pour les dealers de drogues. C’est pour eviter ca et occuper les gamins pendant leur demi-journee libre qu’il y a cette ecole.

Beaucoup de choses se font pour essayer d’ameliorer les conditions de vie dans les Favelas, mais alors que le Bresil se developpe a toute allure, les Favelas continuent a grossir et l’ecart riches-pauvres, déjà hallucinant au Bresil, s’accentue.

Visite instructive donc, que je me devais de partager avec vous (a c'est moins rigolo en vrai, hein ?).

Il y a clairement d’autres choses a faire a Rio que de visiter les Favelas, mais ne pas les connaitre c’est ignorer une triste realite du Bresil, un probleme que les gouvernements successifs (y compris celui du populaire Lula) negligent et font tout pour minimiser.

Il y a plus de 700 Favelas a Rio. 20 % des habitants de Rio vivent dans des Favelas. La vendeuse en magasin, le receptionniste de l’hotel, la femme de menage, le serveur, le vendeur de rues… Rio c’est plus de 6 millions d’habitants. Et c’est la meme chose dans toutes les grandes villes du Bresil. Au total 15 a 20 % de tous les habitants du Bresil vivent dans des Favelas. Et le Bresil, c’est pres de 200 millions d’habitants

Alors si vous passez par Rio, allez-donc faire un tour dans les Favelas. Mais avec Favela Tour ;)

samedi 26 juillet 2008

Bart et la Favela (suite)

Ce post est la suite du précédent.

Me voila donc devant 2 flics qui me demandent de monter dans leur camionnette. Pour aller ou ? Aucune idée. Je me dis que j'ai rien a perdre a essayer de refuser. Si c'est des vrais flics, ils vont pas me shooter pour ca. Pas avant avoir fait les sommations d'usage en tous cas :) Et si c'est pas des vrais, j'ai tout interet a tout faire pour ne pas monter.

Je commence donc a reculer doucement en expliquant en Espagnol que ok je rentre a mon hotel, pas de soucis. Mais ils ne veulent rien savoir. Ils continuent a me parler. Mon Espagnol étant limité et le leur aussi, je ne comprends pas grand chose a ce qu'ils racontent, sauf que visiblement ils tiennent a ce que je vienne avec eux. Et ils sont nerveux.

A un moment l'un d'eux me montre du doigt quelque chose derriere moi. Je me retourne, et je vois 4 ou 5 types qui avancent vers nous. Je reconnais les 2 que j'ai croisés plus tot. Et la d'un coup je comprends. Les flics me veulent pas de mal, au contraire, ils veulent me sortir d'un mauvais pas. Ils ont compris que les autres manigancent quelque chose et veulent me sortir de la avant que ca ne se passe mal pour moi.

Je change donc illico d'avis et avance vers la camionnette. Les 4 ou 5 types se mettent a avancer plus vite et commence a crier quelque chose aux flics. En réponse les flics sortent leurs flingues ! Sans pointer personne, mais comme ca, le long du corps. Au cas ou. Les autres types ne sont pas armés mais derriere eux, postés, on apercoit quelques gars avec des especes de fusils a pompe comme on en voit qu'a la télé.

Les types gueulent, les flics répondent, puis les types a nouveau. S'en suit une discussion animée. Un flic me prend par le bras, mais immédiatement un des types me retient par l'épaule. Je ne comprends rien, sauf que ca parle de moi et que chaque camp essaie d'intimider l'autre.

De plus en plus de monde se rassemble autour de la camionnette. Les flics restés a l'interieur parlent dans leur radio. Je me demande s'ils appellent du renfort. Dehors ca discute toujours.

Et soudain se passe l'incroyable. Un des flics restés dans la camionnette dit quelquechose a ses collegues. Les 2 flics remontent dans leur camionnette sans me dire un mot. La camionnette démarre et me laisse en plan. Avec toujours un type qui me tient pas l'épaule, et les autres qui menacent la camionnette en train de partir et rigolent.

Je suis super mal. J'ai jamais été aussi mal de ma vie je crois. Je commence a avoir les jambes qui tremblent et je me demande comment je vais me sortir de la. Je fais plus trop attention a ce qui se dit et se passe autour de moi. Je suis tétanisé.

Et c'est a ce moment que je me réveille. Je suis dans ma chambre d'hotel, en toute sécurité. Ben oui, le "Favela Tour" c'est pour demain matin ! :)

(A suivre...)

jeudi 24 juillet 2008

Bart et la Favela

Juste au dessus de mon hotel il y a une Favela. Je ne m'imaginais pas que les Favelas étaient aussi proches des centre-villes. En fait certaines sont dans le centre ville. Des qu'il y a une petite colline dans un quartier residentiel, il y a une Favela.

Il y a donc cette rue qui monte en pente raide depuis une rue du centre-ville, puis en haut, un ensemble de baraques les unes sur les autres. Evidemment ca a excité un peu ma curiosité. A quelques centaines de metres de ma chambre d'hotel, les gens vivent dans des conditions hallucinantes. Ces Favelas dont on entend beaucoup parler mais qu'on ne connait pas du tout.

J'ai donc décidé d'y aller faire un tour. De jour.

Apres avoir vidé mes poches dans ma chambre d'hotel (pour eviter a d'autres de le faire pour moi ailleurs :) ), je me suis rendu doucement vers la route en pente raide. La, des dizaines de gens montaient ou descendaient, la plupart portant avec eux des tas de trucs : du materiel, de la bouffe, ou meme des animaux vivants.

Tous étaient fringués de maniere excessivement simple, genre short usé et t-shirt troué. Parfois pas de chaussure. J'avais moi aussi fait "un effort d'adaptation" en mettant un short de sport et mon plus vieux t-shirt. Seules mes tongs estampillées "Tahiti" auraient pu me trahir, mais qui connait Tahiti dans une Favela ?

Je montais donc la pente, me melant aux locaux, essayant de marcher a leur rythme et d'agir comme eux. Je regardais autour de moi en essayant de ne pas le montrer. Je restais en alerte quoi.

Arrivé en haut il fallait soit continuer la route, qui visiblement redescendait dans la ville un peu plus loin, soit entrer dans la Favela par la route principale. Devant moi les premiers "batiments" en ruine. J'hesitais un peu. Mais bon j'etais arrivé jusque la c'était pas le moment de renoncer. Je continuais donc a avancer doucement et me dirigeais dans la rue principale.

Plus j'avancais, plus c'était sale et misereux. Des mecs et des filles étaient assis, discutaient, rigolaient, jouaient aux cartes et buvaient. Et puis je me suis rendu compte que la plupart des mecs (1 sur 2 peut etre) avaient sur eux un flingue ou un couteau. Y en avait qui se droguaient. D'autres qui dealaient. Et des nanas habillées en pute un peu partout. Je me suis dit que pour une fois sans doute, l'habit faisait le moine...

Parfois je m'engageais dans une des petites allées qui passent entre les maisons. C'etait plus sombre, plus froid et plus glauque. Je faisais en sorte de ne pas m'éloigner trop de la route principale et de toujours y revenir rapidement.

A un moment je croise 2 types et l'un d'eux me dit quelquechose en Portuguais. Evidemment je ne comprends pas. Mais je bredouille une réponse que moi meme je ne comprends pas :) Visiblement ca ne lui suffit pas. Il repete un peu plus fort alors que je les dépasse. J'entends qu'ils parlent de moi. Je suis mal. Heureusement pour moi un autre type assis sur une fenetre me lance un "Ola". Je reponds par un timide "Ola" (j'ai peur que meme pour ce mot de 3 lettres mon accent me dénonce) et un petit geste de la main.

M'a-t-il pris pour quelqu'un d'autre ou est-il amusé de voir un touriste dans le coin. Je ne le saurai jamais mais je penche pour la seconde solution. En tous cas il m'a tiré d'affaires car les 2 autres ont du coup continué leur chemin.

Un peu apeuré par cette expérience je décide de faire vite fait demi-tour, en évitant toutefois de repasser dans la rue principale devant mon "nouvel ami". Je prends donc une petite allée et me débrouille pour revenir sur la rue principale un peu plus bas.

Je passe devant un drole de bar occupé par des types avec qui je partirais pas en vacances. Ni meme en week-end. Je l'avais pas vu a l'aller. J'aurais préféré ne pas le voir au retour.

Et c'est la qu'arrive une camionnette de flics qui remonte la rue principale en sens inverse. Ils ralentissent a ma hauteur. Puis stoppent. Ils sont 4 dedans et les 4 me regardent comme si je venais de cambrioler une banque.

J'essaie d'avoir l'air de rien. Les flics au Brésil sont corrompus et dangereux, ceux qui trainent dans les Favelas sont pires.

Malheureusement pour moi 2 d'entre eux descendent et commencent a me parler en Portuguais. Je réponds en Espagnol. Ils me demandent ce que je fais ici. Je leur dis que je visite, que je suis en voyage. Ils me demandent d'ou je suis et si j'habite au Bresil. Puis me demandent mon passeport. Evidemment je l'ai pas. Je n'ai rien. A peine 5 Reals (2 euros), c'est tout.

Je leur explique que j'ai laissé mon passeport a l'hotel, que c'est pas loin, qu'on peut y aller. Que je ne voulais pas emmener quoi que ce soit ici. Ils commencent a s'énerver et me demandent de monter dans leur camionnette. Ils ont l'air tendus, nerveux.

Plus je les regarde et plus je me dis qu'ils ont pas des tetes de flics. Et en plus de ca ils sont armés jusqu'au dents ! Pourquoi veulent-ils m'emmener ? Pourquoi ne pas aller a mon hotel ? Je commence a flipper sérieusement...

(A suivre...)

mercredi 23 juillet 2008

Bye bye Bolivia

Le probleme des plans a l'arrache, c'est que parfois ca foire. Sinon ca serait pas des plans a l'arrache. J'avais sous-estimé la difficulté de se rendre en Bolivie depuis le Brésil. C'est simple, il n'y a pas de vols directs ni depuis Rio, ni depuis Sao Paulo. Il faut soit faire d'autres escales dans le pays, soit carrément passer par le Paraguay, route la plus fréquente.

Vu la

Meme chose depuis l'Argentine. Pas ou peu de vols directs sur la Bolivie et quand il y en a, c'est pas sur Santa Cruz.

Ca revient a passer plus d'une dizaine d'heures de voyages rien que pour l'aller, et l'aller-retour me couterait presque aussi cher que mon billet depuis Bangkok. Du coup, je renonce a mon escapade en Bolivie (qui ne devait durer que 4 jours) et évidemment je loupe le mariage :(

Y avait des choix a faire et j'ai préféré garder l'Argentine qui est bien plus accessible, moins cher a atteindre, et ou je compte rester plus longtemps. Ma prochaine étape sera donc Buenos Aires, en fin de semaine.

Dire que ce mariage était l' "élément déclencheur" de mon périple sud-américain !!!

lundi 21 juillet 2008

Rio de Janeiro


L'arrivée sur Rio est impressionante. En tous cas quand on arrive a l'aéroport des vols domestiques, car il est en plein centre ville.

Photo ici

J'ai cru qu'on allait se manger le fameux pain de sucre, alors que l'avion faisait son approche, avant d'atterir sur un petit bout de piste sur une presqu'ile.

Par contre j'ai un peu été décu par Copacabana au départ. Je m'attendait a quelquechose de plus classe, comme Miami Beach. Copacabana a vécu. On a l'impression que rien n'a été modifié depuis les années 70-80.

Mais je pense qu'on est toujours un peu décu par ces endroits mythiques. J'avais été décu au départ par Miami Beach, ou Nassau-Bahamas.

Ca reste un endroit magique, surtout a cause du paysage autour. Toutes ces montagnes, et les maisons accrochées. Les magnifiques plages et les avenues bordées de palmiers. Mais ca mériterait un peu de rénovation.

Premier bain de mer brésilien. L'eau est froide. Ca change de la Thailande ou l'eau est presque trop chaude toute l'année. Ici ca rafraichit. Dire que c'est l'hiver...

Niveau langue, pas beaucoup mieux que Sao Paulo. Sont forts ces Brésiliens : voila un peuple qui sait resister a l'invasion yankee, qui fait pourtant le gros de leurs touristes !!! On parle définitivement moins Anglais a Rio qu'a Bangkok, et je me demande meme si on ne parle pas plus Anglais a Pékin.

Pour le reste, les clichés n'en sont pas : "flo dental", culte du corps, mixité et favelas. Le Brésil offre l'image qu'on lui attribue. Rien d'usurpé :)

J'ai deja profité de mon dimanche pour faire le pain de sucre et cette magnifique vue sur toute la ville. A faire encore : Le Christ Redempteur, Maracana, les favelas, Baignade a Ipanema, la vieille ville (centre ville)... et refaire le Lonely Planet des bars et restos de la ville :)

samedi 19 juillet 2008

Sao Paulo do Brasil

Photo prise ici
Me voila arrivé a l'autre bout du monde. A Sao Paulo exactement. On m'avait prévenu que la ville avait pas grand interet, mais bon c'est la plus grande ville du Bresil et meme d'Amerique Latine (11 millions d'habitants, 20 avec la banlieue) et surtout le principal hub aérien du pays, et c'est la que j'arrivais. J'avais donc envie d'y jeter un coup d'oeil.

C'est rien de dire que la ville est moche. Elle est TRES moche. En se balladant dans le centre ville de Sao Paulo on a l'impression de visiter les quartiers nords de Paris. Genre visite guidée de la gare de l'Est a la porte de la Chapelle. Y a bien un monument par ci, une cathédrale par la, mais bon ca casse pas 3 pattes a un footballeur...

Beaucoup de SDF et de mendiants un peu partout, et des flics partout aussi. La journee en tous cas.

On m'avait aussi dit que l'Anglais ne serait pas d'un grand secours et qu'il vallait mieux compter sur l'Espagnol. J'imaginais pas a quel point ! Certains ne comprennent meme pas "Do you speak english?", ni "How much?". Bon faut dire pour leur décharge qu'il y a vraiment peu de touristes et tellement de mixité dans les couleurs de peau que je peux tout a fait passer pour un local. Je pense donc qu'ils croyaient que je leur parlais en Portuguais.

A ce sujet, j'ai appris qu'il y a une forte proportion d'Italiens et que la langue s'en trouve influencée et c'est vrai que c'est tres chantant le Brésilien. Et en intonation je trouve que ca ressemble pas mal au Francais. Oui depuis quelques temps je suis tres sensible aux intonations ;)

En tous cas, maintenant j'attaque directement en Espagnol, avec les quelques mots que je connais. "Ola, puedo cambiar Thai Baht aqui? Thai Baht? No. Ok bye".

Le soir il semble y avoir quelques quartiers branchés, sympas et animés, mais j'avoue que j'y vais mollo vu l'insécurité du lieu. Tu te trompes de quartier et t'es mort :)

Enfin, c'est relativement cher. Il parait que c'est la ville la plus riche du pays. Ca se voit pas dans l'allure des habitants, mais dans le prix des restos, taxis, etc. Faut dire que je viens de loin dans ce domaine (l'autre bout du monde, celui d'ou je viens, est pas cher).

Bref vous l'aurez compris la ville m'a pas emballé et vous pouvez a mon avis la rayer de votre liste des villes a voir avant de mourir. Mais je n'en attendais pas grand chose non plus.

Demain, par contre, je pars pour Rio ! :)

lundi 14 juillet 2008

L'autre bout du monde


"L'autre bout du monde en fait, c'est une notion tres relative..."

Bart, qui aime pas rester assis (et encore moins dormir assis !)

dimanche 13 juillet 2008

Des vacances de prof

C'est ce que je prends cette année. Du 15 juillet au 15 aout. Parce que l'activité ralentit évidemment. Cela dit je n'ai pas encore ressenti le ralentissement cette année. Surement a partir de la semaine prochaine, déja en France avec le 14 juillet, puis ailleurs, avec l'approche du mois d'Aout, qui devrait etre le plus calme.

Vu ici

Mais comme on travaille maintenant avec l'Asie, on devrait moins sentir le changement. L'année derniere les 2 premieres semaines d'Aout furent tres calme. L'effectif de la boite change tellement souvent qu'il a fallu que je regarde dans mes fichiers pour me souvenir qui etait la l'année derniere au mois d'Aout.

J'avais quand meme mes 3 employés de l'époque (dont un seul est encore la aujourd'hui). Je me souviens plus comment je les ai occupés :)

Cette année y a du boulot. Faudra donc que je suive a distance. Pas de vraies vacances donc, mais au moins la possibilité de changer d'air. Et de mettre le pied sur un nouveau continent. J'emmene donc mon ordi, mais j'essaie de régler un max de choses en attente pour ne pas pouvoir laisser les soucis a la maison.

Avec un dizaine d'heures de décalage horaire, j'irai me coucher quand mes employés attaqueront. Le temps de vérifier que tout le monde est a l'heure :) et de tchater un peu, et hop. A demain !

Heureusement ils commencent a avoir l'habitude d'etre "gérés" a distance.

jeudi 10 juillet 2008

Evangélisation du marché local


Je viens d'envoyer la premiere facture de mon premier client local. Thailandais. La facture est dérisoire, de l'ordre de 400 euros, la marge ultra faible, moins de 20%, et le bénéfice ridicule. 60 euros !

Suivez la lumiere ici a vos risques et perils

Mais c'est important car 1) c'est la filiale Thai d'une société internationale, mondialement connue. Meme vous, vous connaissez. Meme les Thais connaissent. Nan je vous dirai pas qui c'est. Donc ca nous fait une premiere belle reference client. 2) on signe a nouveau avec eux. Toujours pas le Pérou. Mais au moins la Thailande :) 3) last but not least, on évangélise le marché.

Dans le jargon, évangéliser le marché ca veut dire apporter une solution nouvelle, un schéma different, une proposition originale, dans le but bien sur de coloniser le marché. En l'occurence, un nouveau modele de publicite sur Internet pour la Thailande.

Ce client nous permet de proposer nos services avec une marque prestigieuse, et c'est deja pas mal. Heureusement car sinon on perdrait de l'argent sur ce genre de contrats, entre le temps passé et les frais de mise en place, démarchage, etc.

On a un autre client, pas Thailandais, mais qui nous fait travailler aussi sur le marché Thailandais, et qui lui nous a rapporte un peu plus de 1000 euros, ce qui est plutot bien. Mais bon lui il a pas renouvelé la commande :( pas encore.

Bref, on commence a etre actifs sur le marché local, et ca c'est bien.

mercredi 9 juillet 2008

Adresse GPS


Cet apres midi un contact professionnel m'a donne sa carte de visite. Dessus il y avait une "adresse GPS" : latitude et longitude. Ideal donc pour trouver son bureau si on a un GPS ou pour regarder sur Google Map.

GPS - Guidé par Satellite :)

Le probleme ici a Bangkok c'est pas de trouver l'adresse sur un plan, mais 1) de l'expliquer en Anglais au chauffeur, 2) que celui-ci connaisse, car beaucoup de chauffeurs debarquent de leur province et ne connaissent pas du tout la ville.

Ah si tous les taxis de Bangkok avait un GPS ! Il suffirait de rentrer les coordonnees et d'ecouter les indications (surtout que beaucoup ne savent surement pas trop lire) : "Tout droit", "tourne a droite", "tourne a gauche", " ralentis connard !"... le bonheur :)

lundi 7 juillet 2008

Fievre jaune


Paradoxalement, ce n'est pas en Asie qu'on attrape la fievre jaune ! (ah ! ah ! il est con ce Bart !).

J'ai pique cette photo au figaro.fr qui me doit bien ca

Le Brésil et la Bolivie en revanche font partie des destinations pour lesquelles le vaccin est conseillé. Pour 2 raisons : 1) pour ne pas attraper la maladie 2) car certains pays vous font des histoires pour entrer chez eux si vous revenez d'une destination a risque et n'etes pas vacciné. C'est bien sur le cas de la Thailande.

Je me suis donc fait vacciner. Pour une fois, voila quelque chose de plus simple ici qu'a Paris :)
Contrairement a la France ou il y a jusqu'a un mois d'attente (info non verifiée, je ne suis pas journaliste non plus), ici on le fait en 10 minutes.

Par contre ca se passe pas dans les hopitaux, pourtant ultra-modernes, de Bangkok, mais au bureau de l'immigration. Le meme ou on va pour une extension de visa. Faut dire que c'est un vaccin pour les gens qui voyagent, forcément...

550 baht, une petite piqure et hop! c'est réglé pour 10 ans.

Eh ! Cela dit je suis pas si foireux car l'article du Figaro lié a la photo dit que la menace est desormais aussi sur l'Asie !

vendredi 4 juillet 2008

La loterie du Visa


2 jours a Kuala Lumpur (Malaisie) pour refaire mon visa. J'ai un visa non-immigrant business, indispensable pour travailler en Thailande, d'1 an, multi-entrees. Il faut donc le faire refaire tous les ans. Comme ma societe ne repond pas aux conditions draconiennes fixees par le gouvernement, je suis oblige de faire refaire mon visa a l'etranger. Et c'est la que l'aventure commence.

Nouveau passeport avec le logo comme quoi on est fiché

A l'ambassade de Thailande a Paris, on ne donne que des visas de 3 mois - entree unique. Me demandez pas pourquoi. A l'ambassade de Thailande a Amsterdam on vous donne facilement un visa d'1an - entrees multiples.

En fait, donc, ca depend des pays. Et dans certains pays ca depend de la tete du client.

Dans la "region", jusqu'a maintenant le pays le plus conciliant et le plus fiable c'etait la Malaisie. Mais voila que ca c'est gate depuis quelques mois. En fonction du lieu de l'ambassade et de la periode, les gens revenaient de Malaisie avec un visa d'1 an ou de 3 mois. La loterie.

En Thailande les visas c'est tellement tout un business qu'il y a des societes specialisees, des forums sur le Net, etc. Alors on se tient au courant. Tant bien que mal.

Bref, moi j'ai opte dans le doute pour Kuala Lumpur, ville proche, pas chere, et a priori Visa-conciliante, souvent. Ca a paye. Tant mieux. Tranquille pour un an.

J'ai un tout nouveau visa tout beau sur mon passeport fraichement refait. Celui avec une puce electronique. Vous savez vous leur filez un cheveu, une dent et un poil de... de ce que vous voulez et ils vous reconstitue l'ADN sur le passeport. Nan je deconne mais ca va bien finir par arriver...

mercredi 2 juillet 2008

Erreur de casting

Si y a un domaine dans lequel j'aurai fait pas mal d'erreurs, c'est bien le recrutement ! Je me console en me disant que tout le monde reconnait que c'est quelque chose de difficile.

Image a lui

Beaucoup d'ailleurs se reposent sur d'autres pour le faire (cabinets de recrutement, etc.), pour un résultat pas forcement meilleur. Moi au moins mes conneries, je les fais tout seul ! :)

Apres 1 mois et 10 jours, je me sépare donc de notre derniere employée. Je ne suis pas du tout satisfait de sa maniere de travailler, de son implication dans l'entreprise, de ses relations avec les autres, etc.

Je pense qu'elle a trop l'habitude des grosses boites. Et pour elle c'etait un gros changement, non seulement car elle passait d'une grosse structure a une petite, mais aussi d'une société Thai a une société étrangere (difference de langue, de culture, d'organisation).

Bref. Ca colle pas. Je préfere arreter tout de suite. C'est pas tres agréable mais elle ne semble pas l'avoir pris aussi mal que je le pensais. Peut etre qu'elle se rendait compte elle aussi du décalage ? Peut etre qu'elle voulait déja fuir Bart ? :) Loin !

Ca et le départ de notre stagiaire la semaine derniere fait (font?) que l'équipe s'est a nouveau réduite et que la proportion feminine est retombée a 0%. On verra a la rentree comment on évolue. Je laisse passer l'été.